Les Principes Divins : Chapitre 7
LA SECONDE VENUE DU MESSIE
- I. Pourquoi avons-nous besoin du Retour du Messie
- A. La solution de Dieu pour l'homme déchu
- B. Jésus aurait dû réaliser la famille des Vrais Parents
- II. Quand le Messie doit-il venir ?
- A. Un fondement pour le Messie est nécessaire
- B. La restauration de l'homme déchu
- 1. La personne spirituelle et la personne physique
- 2. Hébraïsme et hellénisme
- C. Le travail de Dieu dans les temps modernes
- 1. L'effondrement du pouvoir de l'Eglise médiévale
- 2. Les trois stades de préparation pour la Seconde Venue
- D. La préparation pour la Seconde Venue
- 1. La période de la Réforme et de la Renaissance
- 2. La période de conflit entre religion et idéologies
- 3. La période de maturation des structures politiques, économiques et idéologiques
- 1) La Révolution française
- 2) Marx et Engels
- 3) Le marxisme
- 4) La révolution bolchevique
- 1) La révolution glorieuse
- 2) La révolution américaine
- 3) Les principes de la démocratie occidentale
- 4) La responsabilité du christianisme
- 4. L'échec de l'union entre l'hébraïsme et l'hellénisme
- E. Les Guerres mondiales
- 1. La Première Guerre mondiale
- 2. La Seconde Guerre mondiale
- F. La troisième guerre mondiale
- G. L'échec du communisme et de la démocratie occidentale
- H. L'espoir de Dieu pour le monde
- 1. La nécessité d'une nouvelle perspective
- 2. La venue des Vrais Parents
- III. OU LE MESSIE DOIT-IL VENIR ?
- A. La nation choisie
- 1. La qualification de la nation choisie
- 2. Une nation de l'Est
- 3. La Corée
- 4. L'ère Pacifique
- IV. Qui peut être le Messie ?
- A. Vision générale du Messie
- 1. Une personne de chair et de sang
- 2. Une vie d'indemnité
- B. Les qualifications du Messie
- 1. Il connaît et révèle le coeur de Dieu
- 2. Il expose l'origine du mal et de la souffrance
- 3. Il apporte une nouvelle compréhension de la vérité
- 4. Il apporte l'harmonie entre toutes les races, religions et nations
- 5. Il inaugure une stratégie pour restaurer le monde
LA SECONDE VENUE DU MESSIE
Selon le Principe, nous l'avons vu, le but de Dieu pour chacun de nous
est de refléter Sa propre nature, afin d'entretenir avec Lui une
relation de joie et d'amour absolus. Nous y parvenons en prenant
responsabilité pour devenir des personnes d'amour vrai, esprit et corps
en harmonie, suivant le chemin de la vérité, de la beauté
et de la bonté. Ainsi nous devenons des parents et des créateurs
d'amour vrai, en accomplissant les trois bénédictions.
Nous savons, hélas, que nos premiers ancêtres n'ont pas
réalisé le but fondamental de l'homme. Non seulement ils n'ont
pas atteint la maturité spirituelle, mais ils ont créé le
mal, héritant d'une nature déchue et d'une tendance à
l'autodestruction, devenant ainsi des parents déchus, transmettant la
tradition de l'amour égoïste. A cause de cela, il nous a
été impossible de surmonter le mal et d'accomplir notre but
originel. Aucun système éducatif, économique ou politique,
ni aucune religion n'ont été capables de résoudre ce
problème fondamental pour l'humanité que représente
l'instinct autodestructeur.
La solution de Dieu a été de guider l'homme déchu
à prendre le chemin de la restauration grâce au principe de
l'indemnité, afin de préparer l'apparition d'un nouvel Adam, le
Messie. Lorsque le Messie a restauré les fautes des premiers
ancêtres et accompli sa responsabilité en réalisant les
trois bénédictions, il établit la famille des Vrais
Parents. Alors l'histoire se met à évoluer rapidement. Le nouvel
Adam et la nouvelle Eve montrant l'exemple de l'amour vrai, tous les hommes
déchus peuvent les suivre pour surmonter le mal et atteindre la
perfection spirituelle dans leur propre vie. Il suffit ensuite d'une simple
période de temps pour que par une élévation du coeur et de
la conscience, tous les enfants de Dieu s'éveillent, s'engagent sur le
chemin de la restauration et accomplissent les trois
bénédictions. C'est ainsi que naîtra le monde vrai voulu
par Dieu.
Il y a deux mille ans, Jésus vint en tant que Messie, comme second
Adam. Il avait accompli la première bénédiction :
devenir le reflet parfait de Dieu ; c'était un homme d'amour vrai
qui avait le pouvoir de pardonner les péchés des hommes durant sa
vie terrestre. A cette époque, on aurait dû, de même,
assister à l'avènement d'une seconde Eve. Jésus et son
épouse auraient dû devenir les Vrais Parents de l'humanité
et transmettre ainsi substantiellement le vrai amour, la vraie vie et le vrai
lignage de sang de Dieu.
Malheureusement, Jésus dut sacrifier sa vie physique parce que les gens
ne crurent pas en lui, ni ne comprirent son immense potentiel. Même dans
ces circonstances, son amour ne put être anéanti et Jésus,
avec le Saint-Esprit - l'aspect féminin de Dieu - continua d'agir dans
le monde spirituel en tant que Vrais Parents. Cependant, le problème du
mal n'a pas été surmonté sur la terre. Même les
chrétiens les plus fervents ne peuvent se débarrasser de la
nature déchue qui gouverne la chair et qu'ils transmettent à
leurs enfants. Satan continue à dominer notre vie sociale, politique et
économique et plus spécialement notre vie de famille.
Afin d'achever le processus de restauration nous avons besoin d'une Seconde
Venue du Messie. Dieu a préparé ces deux derniers
millénaires pour cet événement important. Un nouvel Adam
et une nouvelle Eve doivent apparaître pour devenir les Vrais Parents de
l'humanité sur la terre et nous conduire vers un monde d'amour vrai.
Vu sous l'angle des parallèles de l'histoire de la restauration, nous
vivons l'époque de la Seconde Venue. Les histoires respectives
d'Israël et du christianisme ont entre elles une ressemblance frappante du
point de vue religieux, économique et politique et des intervalles de
temps.
Depuis l'époque d'Abraham, Isaac et Jacob, mille neuf cent trente ans
se sont écoulés avant l'apparition de Jésus. Il est
vraisemblable que le Messie revienne vers l'an 1930 de notre ère. En
outre, les quatre siècles de préparation depuis le temps de la
réforme juive jusqu'à Jésus doivent se
répéter dans l'histoire du christianisme. Cela signifie que la
Seconde Venue doit avoir lieu quatre cents ans environ après le
début de la Réforme, soit 1917. Ainsi, le Messie devrait
naître autour des années 1917 et 1930.
Cependant, tout comme il fallut des siècles pour que Jésus soit
reconnu dans le monde, des décennies peuvent s'écouler avant que
le Messie ne soit découvert. Le monde ne pourra reconnaître et
recevoir le Messie que lorsque la préparation appropriée sera
achevée.
Nous devons en premier montrer à Dieu notre foi en Lui à travers
le Fondement de Foi. Nous devons ensuite Lui montrer que nous pouvons nous
aimer les uns les autres, c'est le Fondement de Substance. Lorsque
l'humanité aura établi ce second fondement, Dieu pourra envoyer
le troisième Adam parmi nous. Ce qui fut accompli au niveau familial
avec des figures centrales telles qu'Abraham, doit désormais être
accompli au niveau mondial avec des nations centrales et des mouvements de
pensée. Voyons maintenant comment Dieu a travaillé dans
l'histoire récente pour nous aider à poser un tel fondement.
Selon le Principe, le but de Dieu dans l'histoire est de restaurer ou de
créer un monde où sont réalisées les trois
bénédictions.
Dans le Principe de la Création, nous avons vu que l'homme
possède une personne spirituelle et une personne physique. Lorsque nous
avons été séparés de Dieu après la Chute,
notre vie intérieure a été coupée de Son coeur.
De plus, dans sa vie pratique, l'homme s'est écarté de la
manière dont Dieu voulait qu'il vécût et notre
manière de vivre aussi bien spirituelle que physique se détacha
de l'idéal divin. Par conséquent, Dieu a poursuivi Son histoire
de la restauration pour que notre personne spirituelle puisse se relier
à Son coeur et notre personne physique à un mode de vie conforme
à Son idéal. Dieu a aussi oeuvré pour restaurer la
relation appropriée de l'esprit dominant le corps, et de nos
préoccupations spirituelles et morales dominant nos soucis
matériels.
Dans cette perspective, Dieu a travaillé à travers l'histoire
centrale de l'Occident afin d'édifier deux mouvements,
l'hébraïsme et l'hellénisme. L'hébraïsme est la
culture de l'âme, qui prône un mode de vie religieux. Le but de la
religion est de nous relier coeur et âme au coeur et à l'esprit de
Dieu. Cette vision centrée sur Dieu souligne les notions de devoir, de
piété et de foi. Elle met en valeur la grandeur de Dieu.
L'hellénisme, lui, est en quelque sorte, la culture du corps ;
c'est un mouvement humaniste concerné par la réalité
pratique qui a un point de vue plutôt centré sur l'homme, en
insistant sur la science, la raison, et les droits de l'individu. Il met
l'accent sur la grandeur de l'homme. A la fois à travers
l'hébraïsme et l'hellénisme, Dieu a cherché à
élever les conditions intérieures et extérieures de la vie
humaine, à nous libérer des contraintes religieuses,
intellectuelles et physiques, de sorte que nous puissions trouver le Messie et
le suivre.
Ces mouvements furent développés originellement pour
Jésus. Les Juifs représentaient l'apogée de
l'hébraïsme, tandis que les Romains avaient hérité de
la culture helléniste à son sommet. Jésus aurait pu
parfaire et unifier ces deux courants de pensée comme base d'une
nouvelle civilisation. Cependant, après le rejet du Christ par ses
contemporains, Dieu prépara le retour de ces deux mouvements dans les
temps modernes en prévision du Second Avènement.
Le christianisme fut fondé pour entretenir la flamme de l'espoir et de
la foi en vue de la Seconde Venue au cours des deux mille ans passés.
Dieu a érigé l'Eglise comme Son instrument pour transmettre la
tradition de l'attente du Retour. Cependant, si nous regardons de plus
près l'histoire du christianisme occidental, nous constatons qu'au Moyen
Age, l'Eglise chrétienne en vint à créer une
barrière entre Dieu et les hommes. Elle persécuta les hommes de
science et découragea tout progrès politique ou
économique. Elle enseigna aussi que les humains ne devaient se soucier
que de leur existence dans l'au-delà, au mépris de la vie
terrestre et qu'il fallait endurer les difficultés de ce monde dans
l'espoir d'une récompense dans l'autre vie. De même, au niveau
intérieur, toute recherche approfondie des vérités
spirituelles et morales était aussi suspectée, et toutes les
idées et pratiques religieuses nouvelles étaient
diabolisées et donnaient lieu à des persécutions. Ne
connaissant rien d'autre, les gens se contentèrent de ce piètre
enseignement durant des siècles, ce qui eut pour résultat de
retarder leur développement spirituel, intellectuel et créatif de
multiples manières.
Pour toutes ces raisons, Dieu chercha à briser le pouvoir
centralisé de l'Eglise du Moyen Age ; Il le fit en utilisant deux
courants de pensée, l'hellénisme et l'hébraïsme, qui
se développèrent aux quinzième et seizième
siècles à travers la Renaissance et la Réforme. Dieu
inspira et oeuvra à travers ces deux courants pour libérer notre
esprit, notre intellect et notre corps et nous préparer à la
réalisation des trois bénédictions.
La période de préparation pour la Seconde Venue, depuis
l'époque de Martin Luther jusqu'à la fin de la Première
Guerre mondiale, peut être divisée en trois parties :
Le stade de formation correspond à la période de Martin Luther
jusqu'à 1648 environ (date du traité de Westphalie). C'est
l'ère de la Réforme et de la Renaissance où Dieu
dévoila une nouvelle vision du potentiel de l'homme.
Le stade de croissance est l'intervalle allant du traité de Westphalie,
qui mit fin à la guerre de Trente ans, jusqu'à la
Révolution française de 1789. Ce fut la phase de conflit entre la
religion et les idéologies où se développa une nouvelle
vision de la réalité.
Le stade d'accomplissement débutant avec la Révolution
française, va jusqu'à la fin de la Première Guerre
mondiale. X'est l'époque de maturation des structures politiques,
économiques et idéologiques. Dans cette période, Dieu
travailla à travers les mouvements de l'hellénisme et de
l'hébraïsme pour élever deux conceptions mondiales
politique, économique et idéologique - ou modes de vie qui se
développeront en systèmes sociaux.
Au début, ces deux mouvement se soutenaient mutuellement. Le
désir de Dieu était que cette tendance se poursuive. Cependant,
la tentation de l'hébraïsme est d'exagérer la puissance de
Dieu et la faiblesse des êtres humains. De même, la tentation de
l'hellénisme est de surestimer la grandeur de l'humanité et de
mépriser Dieu. Finalement, en grande partie à cause des nombreux
échecs du christianisme, nous verrons ces deux mouvements s'affronter,
comme le corps et l'esprit de l'homme déchu.
a. La Renaissance
Si nous considérons la période de préparation pour la
Seconde Venue, la première étape correspond au stade de
formation. La Renaissance se réfère principalement au retour de
l'hellénisme. Après plusieurs siècles de faible
développement de la civilisation occidentale, les classiques de la
Grèce antique - oeuvres philosophiques, artistiques,
littéraires, furent apportés au monde chrétien grâce
aux Croisades.
Les gens du monde chrétien furent très stimulés par la
culture hellénique, inspirant un renouveau créateur dans la
littérature, la peinture et la sculpture. Ce fut le début d'une
renaissance de la philosophie et des sciences et en même temps d'un
respect de soi individuel nouveau en Europe. Des hommes tels que Machiavel
commencèrent à défier l'autorité de l'Eglise et de
la morale chrétienne. Pétrarque fonda l'humanisme
séculier. Les écrits de Shakespeare, de Chaucer, de Dante
s'intéressaient à la vie humaine et tournèrent souvent
l'Eglise en dérision. Michel-Ange, Léonard de Vinci et d'autres
grands artistes célébrèrent la beauté du corps
humain. Copernic et Galilée ouvrirent de nouveaux domaines
d'investigation dans la nature, heurtant les croyances prônées par
l'Eglise.
b. La Réforme
Tout en travaillant à travers l'humanisme et la Renaissance dans le
sens d'une libération extérieure de l'homme, Dieu oeuvra
également à travers des personnages prophétiques tels que
John Wycliff, Jan Hus et Martin Luther, pour créer un réveil
spirituel. Le développement de la technologie permit l'invention de la
presse à imprimer ; pour la première fois, le commun des
mortels put lire la Bible dans sa propre langue. Luther critiqua
sévèrement les pratiques de l'Eglise qui s'opposaient à
l'enseignement de la Bible. En 1517, il lança le brûlot de la
protestation contre la corruption qui sévissait dans l'Eglise
catholique. Ce mouvement de spiritualité nouvelle se répandit
dans toute l'Europe grâce à des hommes comme Calvin en France et
Zwingli en Suisse, amenant une vision neuve de la valeur de l'individu. Chacun
désormais, pouvait avoir une relation personnelle avec Dieu en dehors de
la structure de l'Eglise. Ce fut la Réforme.
La Réforme entraîna une grande controverse au sein de la
chrétienté et en 1618, la guerre de Trente ans commença
entre les chrétiens traditionnels et ceux qui protestaient. En 1648, les
Protestants l'emportèrent et le traité de Westphalie divisa
l'Europe en deux. Cela mit fin au stade de formation de cette période de
quatre cents ans pour libérer notre esprit et notre intellect afin de
nous préparer à la Seconde Venue du Messie.
La seconde période, ou stade de croissance des quatre cents
dernières années, est l'ère de conflit entre la religion
et les idéologies. Il y eut alors une seconde Renaissance et une seconde
Réforme. Deux tendances commencèrent à s'affronter. Cette
époque fut plus idéologique que la phase
précédente, impliquant la recherche d'une nouvelle vision de la
vérité et de la réalité.
a. Le siècle des Lumières
Cette seconde Renaissance, le mouvement des "Lumières", s'attacha
à la recherche de la vérité à travers la
connaissance scientifique. Ce fut l'époque où furent
posées les bases de la science moderne, à commencer par le
rationalisme et l'empirisme. Descartes pensait qu'on pouvait connaître la
réalité par le seul raisonnement et que tout était dans
l'esprit. Locke et Bacon pensaient au contraire que la réalité
était hors de l'esprit et ne pouvait être
appréhendée qu'à travers l'expérience. Ces deux
conceptions enseignent que la vérité est indépendante de
Dieu et de la révélation et contribuèrent au
progrès de la méthode scientifique.
Des philosophes commencèrent alors à utiliser le rationalisme et
l'empirisme comme des outils pour tenter de répondre aux questions de
l'existence de Dieu et du but de la vie humaine. Ils mirent en cause
l'autorité des valeurs et des doctrines non soutenues par la raison et
lancèrent le relativisme. Ils défiaient l'autorité de
l'Eglise et niaient l'idée qu'un Dieu personnel pût avoir un
rôle dans notre vie. Après la révolution copernicienne, le
déisme apparut ; il soutenait qu'il était logique que Dieu
ait créé l'univers, mais qu'il n'y avait aucune preuve de Son
implication dans le monde. Voltaire et les déistes français en
conclurent que la religion n'était pas nécessaire.
Les hégéliens de gauche prirent les idées du philosophe
allemand à rebours pour nier Dieu. Hegel affirmait que le
développement des idées dans l'histoire obéissait à
la méthode dialectique. A travers le conflit entre idées
opposées, de nouvelles pensées apparurent. Les
matérialistes - qui rejetaient la réalité centrale de
l'esprit - interprétèrent ce processus de conflit en termes
matériels pour expliquer comment l'histoire progresse. Des penseurs
matérialistes, tels Feuerbach et Strauss, se mirent à analyser
Jésus et le christianisme en termes purement politiques et
économiques.
Ainsi, à partir du siècle des Lumières, beaucoup de
penseurs conclurent qu'il n'y avait ni Dieu ni Messie. En même temps,
l'idée d'un progrès universel de l'humanité s'affirma,
comme conséquence des bienfaits de la révolution industrielle. Ce
fut la croyance en l'évolution inévitable vers un monde
idéal sans l'implication de Dieu ni de la responsabilité de
l'homme. Cette vision utopique et optimiste aboutit à une certaine
indifférence vis-à-vis des victimes du système
socio-économique.
b. La seconde Réforme
A peu près à la même époque, la seconde
Réforme religieuse se développa en Europe occidentale. Alors que
beaucoup de matérialistes en arrivaient à la conclusion qu'il
n'existe ni Dieu, ni monde spirituel, et nul besoin d'un Messie, des hommes de
foi avaient des expériences spirituelles spectaculaires. Des individus,
comme le célèbre scientifique Emmanuel Swedenborg, eurent des
visions du monde spirituel et firent le récit de leurs
expériences. Ils rencontraient la vérité à travers
l'intuition et le coeur.
Dans la période de la seconde Réforme, ces mouvements religieux
encouragèrent les hommes à rechercher une relation directe avec
Dieu à travers Jésus et les Ecritures. Le puritanisme en
Angleterre développa une vision complète du monde basée
sur la Bible. Le piétisme de Spener en Allemagne et le méthodisme
des frères Wesley en Angleterre encouragèrent une vie religieuse
à la fois systématique et émotionnelle. Ces mêmes
phénomènes, connus comme le Grand Réveil, se
répandirent dans les colonies américaines.
Des intellectuels centrés sur Dieu apparurent, les idéalistes
allemands tels que Kant et Hegel. Les hégéliens de droite
croyaient que le monde de l'idée est le monde réel et causal,
alors que le monde physique est le monde résultant. Hegel
écrivit longuement sur la nature de Dieu, Son but et la manière
dont Il agit dans l'histoire.
Dieu a cultivé dans la société européenne le
désir de liberté, de prospérité et de pouvoir
extérieurs, et en même temps de liberté, d'enrichissement
et de pouvoir intérieurs. Cela dans le but d'assurer le succès de
l'arrivée du Messie, qui aurait besoin de personnes
éduquées, douées de foi, et possédant une ouverture
d'esprit suffisante pour répondre à sa vision et à son
message. Cette seconde période de temps, ou stade de croissance,
s'acheva avec l'expression de ces conceptions sous forme de systèmes
sociaux, à travers les révolutions pour la démocratie. Ces
deux mouvements étaient en réaction contre l'oppression
religieuse, politique et économique des structures monarchiques de
l'époque, mais leurs fondements respectifs se traduisirent par des
résultats très différents. La Révolution
française et la révolution américaine devinrent le
début du troisième et dernier stade.
a. Le développement du communisme
La révolution centrale visant à créer une
société démocratique libre et représentant
l'aboutissement de la tradition helléniste fut la Révolution
française. Le roi, ainsi que l'Eglise qui l'avait soutenu, furent
définis comme les deux ennemis à abattre. Le penchant
matérialiste niant Dieu du siècle des Lumières s'exprima
dans la tendance violemment antireligieuse de la Révolution
française. Les buts de liberté, de fraternité et
d'égalité devaient être atteints sans aucune
référence à Dieu. Les conceptions et les pratiques
religieuses furent activement combattues et il n'y eut plus aucune influence
chrétienne pour contrôler le violent désir de vengeance du
peuple. Tout cela aboutit à la dictature de Napoléon.
A cette époque en Europe, Marx eut le sentiment que la
Révolution française était un modèle de
progrès social, qui avait mis fin à la souffrance du peuple sous
le joug du féodalisme et de la monarchie. Marx nourrissait d'amers
ressentiments envers le gouvernement et le capitalisme sauvage qu'il avait vu
se développer dans sa jeunesse ainsi qu'envers l'Eglise qui n'avait rien
fait pour en corriger les injustices.
Cette époque fut aussi très influencée par le darwinisme
et les idées de Malthus qui considéraient l'homme comme un
animal. Freud, pour sa part, décrivit l'être humain en termes de
pulsions et d'instincts. Le positivisme de Comte affirmait que toute
vérité devait être prouvée scientifiquement et les
réductionnistes cherchaient à expliquer tous les
phénomènes comme des processus matériels. Marx poussa ce
matérialisme à son extrême logique. Il développa une
idéologie de libération censée nous mener au "paradis des
travailleurs" qu'il proclama dans son Manifeste Communiste de 1848. Karl Marx
et son ami, Friedrich Engels, systématisèrent une vision du monde
qui critiquait les formes de gouvernement, la religion et l'économie
existantes. Ils voulaient éliminer le mal humain, l'aliénation,
à travers l'instauration d'un système social.
Le marxisme affirme qu'une forme de démocratie politique qui laisse le
pouvoir entre les mains du peuple doit exister. Dans la réalité
pratique cela s'appela la dictature du prolétariat, où un groupe
de révolutionnaires professionnels émerge pour guider le peuple.
En vue de briser les maux du capitalisme, Marx déclara : "Le
péché originel est la propriété privée." Il
voulait détruire le droit à la propriété et dans
cette optique développa un système économique basé
sur le collectivisme et la planification centralisée. Dans cette
propriété collective, le peuple posséderait tout et en
même temps il ne posséderait rien, échappant ainsi à
la corruption.
Dans le domaine de l'idéologie pure, Marx développa le
matérialisme dialectique et historique afin de réfuter
l'existence de Dieu, condamner la religion et le capitalisme. Cette idée
niait l'influence causale du monde spirituel et affirmait que la lutte des
classes est le mécanisme de tout progrès historique. Finalement,
une société idéale sans classe devait apparaître.
Cependant, le caractère violent de ces idées devint plus fort que
les valeurs, donnant lieu aux pires violations des droits de l'homme.
Au cours de cette période de maturation des structures politiques,
économiques et idéologiques, l'expansion du marxisme aboutit
à l'instauration d'un gouvernement souverain en 1917. Lénine
orchestra le renversement du système tsariste de la Russie et
établit une société selon les concepts de Marx. Ce fut le
début de l'Union soviétique, le premier Etat marxiste ou
communiste. Ceci représente le troisième stade de la direction
prise par l'hellénisme avant la Seconde Venue.
L'idéologie ou conception marxiste du monde s'implanta dans une nation
qui développa un système de gouvernement centralisé
où l'état détient le pouvoir central ; il est
supposé représenter le peuple et selon la
nécessité, l'individu doit sacrifier ses propres droits pour la
collectivité et l'état. Les limites de cette idéologie ont
conduit à l'injustice économique et à la concentration du
pouvoir entre les mains d'un groupe dirigeant.
b. Le développement de la démocratie
occidentale
Tandis que se formait la nation communiste, l'autre mouvement,
l'hébraïsme, atteignait aussi un sommet. Dieu utilisa
l'hébraïsme pour aboutir à une autre forme de
société démocratique à travers la révolution
anglaise aussi appelée la "révolution glorieuse", et la
révolution américaine. La révolution anglaise se traduisit
d'une manière non-violente par un changement de roi en 1688, accordant
certaines libertés individuelles à chaque citoyen à
travers le parlement. Ce fut le début d'un gouvernement soucieux des
droits et des libertés de l'individu.
En 1776, la révolution américaine libéra les Etats-Unis
de la tutelle britannique. La principale motivation de ceux qui
quittèrent l'Europe pour se réfugier dans le Nouveau Monde, fut
de tenter d'échapper à la persécution qu'ils subissaient
en tant que minorité religieuse ; c'étaient les
puritains ; ils cherchaient la liberté religieuse et la
liberté de conscience individuelle qu'ils considéraient comme
l'essence de toutes les autres libertés.
Après avoir établi un nouveau mode de vie, ils accusèrent
le gouvernement britannique et l'Eglise anglicane de mépriser les droits
des colons. Cela déclencha une violente réaction de toutes les
colonies, qui ne devinrent pas pour autant antireligieuses ou vindicatives. Ce
fait nous montre un aspect de la cause interne ou spirituelle de la
révolution américaine. Tout comme l'action
évangélique sociale des méthodistes en Angleterre avait
permis d'éviter une révolution violente comme celle qui se
produisit en France, de même le Grand Réveil fut la cause
cachée qui permet d'expliquer la grandeur de la révolution
américaine.
Les gouvernements établis lors des révolutions anglaise et
américaine reposaient sur la croyance en l'existence de Dieu. Les
libertés personnelles et individuelles viennent toutes du
Créateur et aucun homme ni gouvernement n'a le droit d'en priver qui que
ce soit ; ces libertés individuelles sont appelées en
Amérique le droit de vivre, la liberté et la recherche du
bonheur.
La politique, l'économie et l'idéologie se sont
développées en Occident sur le modèle américain et
ont produit un type de système différent du système
marxiste. Sur le plan politique, une démocratie représentative
s'est établie, basée sur l'affirmation des droits de l'individu.
Tout adulte a un droit de vote pour élire les représentants du
peuple qui travailleront pour le bien public. Sur le plan économique, le
capitalisme repose sur la foi en la liberté des individus. Tant que les
gens n'empiètent pas sur les droits des autres, ils développent
créativité et productivité si on leur donne la plus grande
liberté possible. De sorte que si tous les individus jouissent de cette
opportunité, cela est bénéfique à la fois pour la
nation et pour l'individu.
Le christianisme voyait l'histoire comme le produit de l'oeuvre de Dieu et de
la responsabilité humaine. La justice sociale, notamment la
répartition équitable des richesses, reposait sur la conscience
chrétienne. Bien que certaines personnes puissent devenir riches, leur
conscience devait les guider à utiliser leurs richesses pour aider ceux
qui sont dans le dénuement. De cette manière, les besoins
matériels de tous devaient être satisfaits. En
réalité, l'intérêt personnel domina souvent la
responsabilité publique, entraînant de nombreux abus.
Le résultat de cette période de maturité pour une
conception hébraïque du monde fut un système centré
sur l'individu. Aux Etats-Unis, quand la constitution fut promulguée, le
gouvernement garda des privilèges très limités, tandis
qu'on accordait beaucoup de droits à l'individu, notamment la
liberté de religion, d'expression, de propriété et autres.
Encore une fois, l'influence du christianisme devait contribuer à
développer chez les gens le sens de la responsabilité publique.
Ainsi c'est l'individu qui a la priorité dans le système
occidental, pas l'Etat ni le gouvernement.
L'effondrement du christianisme, cependant, se traduisit par la faillite
progressive du capitalisme et de la démocratie. Le désir de
profit a servi à justifier l'injustice économique.
L'irresponsabilité sociale a permis progressivement au pouvoir de
reposer entre les mains d'une classe dirigeante.
Selon les parallèles de l'histoire de la restauration, la
période s'achevant par la Première Guerre mondiale est
l'époque de la Venue du Messie, mais, pour le reconnaître et le
recevoir, les hommes devaient se préparer. L'espoir de Dieu dans
l'ère moderne était que l'hébraïsme et
l'hellénisme se développent et s'unissent, comme l'esprit et le
corps, pour créer un environnement favorisant le succès du nouvel
Adam et de la nouvelle Eve.
Au lieu de cela, notre vingtième siècle vit les deux courants
s'affronter. La culture extérieure et matérielle ne s'est pas
soumise naturellement à la culture intérieure et spirituelle qui
s'est elle-même corrompue. Comme les deux courants n'ont pas
coopéré, une indemnité plus grande est nécessaire.
Dieu travailla pour les séparer, au risque d'entraîner des
conflits, mais avec l'espoir qu'ils puissent s'unir plus tard. En
conséquence, à partir de 1917, nous voyons se développer
deux visions du monde antagonistes. A l'Ouest commence à se
développer une forme de gouvernement démocratique, garantissant
la liberté religieuse tandis qu'à l'Est apparaît le
communisme.
Avant cette confrontation, juste au moment prévu pour la venue du
Messie, la Première Guerre mondiale éclata. En 1914, les
puissances centrales, rassemblées autour de l'Allemagne
attaquèrent les nations alliées. En 1918, les Alliés
vainquirent leurs ennemis et en 1919 le traité de paix de Versailles
fut signé, unissant le monde occidental. La Société des
Nations fut créée pour mettre fin à toute guerre et
promouvoir la paix et l'harmonie entre les nations. Sur ce fondement
d'indemnité et de souffrance, le Messie put venir au monde.
Malheureusement, le traité de Versailles comportait des clauses
très dures et très éprouvantes pour les puissances
centrales. Cela entraîna beaucoup de ressentiment, notamment en Allemagne
et l'espoir de Dieu de fonder un monde unifié centré autour de la
Société des Nations fut anéanti. Bien que la
Société des Nations apportât un degré plus grand
d'unité dans le monde, spirituellement, les pays ne s'unirent pas. Le
ressentiment croissant aboutit à la Seconde Guerre mondiale.
A travers ces guerres, l'espoir de Satan était de détruire le
Fondement pour le Messie. Une fois de plus, en 1939, l'Allemagne, à la
tête des forces de l'Axe, attaqua les nations alliées. En 1945,
les puissances de l'Axe furent vaincues et durent se rendre. Divers
traités signés en Europe et en Asie mirent fin à la
guerre. Les atrocités et la souffrance causées par celle-ci
servirent à restaurer les échecs de la Première Guerre
mondiale et permirent au Messie de commencer son ministère public.
A travers l'issue heureuse de la Seconde Guerre mondiale, Dieu espérait
mettre fin à la division du monde en unissant les nations alliées
et les nations vaincues, qui représentaient l'hébraïsme et
l'hellénisme. Sur ce fondement, le Messie aurait pu apparaître au
monde. En fait, les pays victorieux, pour la première fois dans
l'histoire de la guerre pardonnèrent officiellement à leurs
ennemis, dans l'esprit du christianisme. Ils consacrèrent leurs
avantages de liberté, de richesses et de technologie pour reconstruire
les nations vaincues.
Par ailleurs, l'Organisation des Nations-Unies fut créée.
L'espoir de Dieu comme celui de cette organisation même était
qu'elle devînt un point central pour l'unification de toute
l'humanité et que les pays membres de l'ONU représentent tous les
hommes de la terre. Cette organisation devait servir de gouvernement mondial
pour promouvoir la paix et la prospérité universelles.
Cependant, en cette même année 1945, commença la
troisième guerre mondiale, la guerre froide. Dès la fin de la
Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis et l'URSS, deux nations qui avaient
été des alliés politiques pendant la guerre, devinrent des
ennemis idéologiques.
En conséquence, le monde fut divisé à nouveau mais cette
fois au niveau de l'idéologie. D'un côté, il y avait le
monde démocratique basé sur l'hébraïsme et de l'autre
le monde communiste, basé sur le matérialisme. Bien que ce
conflit s'exprimât parfois par des guerres régionales, comme les
terribles guerres de Corée ou du Viêt-Nam, il resta au niveau
mondial essentiellement un combat d'idées.
L'Union Soviétique espérait unifier le monde entier sous le
marxisme-léninisme, mais, malgré ses intenses efforts de
propagande, le type de système en place dans les nations communistes
n'attira jamais les peuples occidentaux. Le communisme ne pouvait pas unir le
monde.
Dans le même temps, l'Occident s'efforça de créer cette
unité sous les deux aspects du christianisme et du capitalisme.
Lénine qualifia "d'impérialisme économique", l'expansion
des marchés internationaux dans le système capitaliste afin de
prendre le contrôle économique et politique du monde. Le monde
occidental espérait que ces deux approches libèrent les peuples
du monde entier pour qu'ils se joignent à un système universel de
libre marché basé sur les valeurs chrétiennes. Cependant,
comme nous le constatons aujourd'hui, les démocraties occidentales ne
sont pas non plus parvenues à unir le monde sous leur vision
idéologique.
Aucun des deux systèmes du communisme et de la démocratie n'a eu
la force ou les moyens nécessaires pour dominer le monde, mais leur
conflit a eu des conséquences graves sur l'histoire. A cause de cette
guerre idéologique, il n'y eut aucun fondement à l'échelle
mondiale pour le Messie et de la sorte, nous avons été incapables
d'accueillir les Vrais Parents. Ce fut la conséquence la plus grave de
la division des deux superpuissances.
En termes objectifs, ces deux nations ont construit les systèmes de
destruction les plus formidables de toute l'histoire humaine. Ceux-ci
représentaient un coût annuel de centaines de milliards de dollars
qu'on aurait pu consacrer à la production de nourriture, à la
promotion de la médecine ou de l'éducation ou à toute
autre action positive pour le bénéfice de l'humanité. Tel
fut le coût tragique de la guerre froide.
Dans les quarante-cinq dernières années, si l'Union
soviétique et l'Amérique avaient été en paix l'une
avec l'autre, des dizaines de billions de dollars et une énergie
spirituelle et intellectuelle phénoménales auraient
été disponibles pour créer un monde de paix et de
prospérité. C'était le plan et l'espoir de Dieu à
la fin de la Seconde Guerre mondiale. Nous aurions déjà
commencé à vivre les prémices du Royaume des cieux sur
terre.
A cause de la motivation égoïste et nationaliste des dirigeants du
monde, l'humanité a souffert jusqu'à présent. Nous n'avons
jamais eu de perspective parentale - une perspective d'amour qui nous enseigne
comment nous aimer et nous respecter les uns les autres et comment
résoudre nos conflits. Notre époque a besoin d'une nouvelle
vision afin de créer un monde de paix. Peu importe qui a eu tort ou
raison dans le passé ; ce qui est important désormais, c'est
que toute l'humanité se retrouve, pour pardonner, aimer et s'unir afin
de permettre l'épanouissement de la valeur de chacun.
Pour cela, nous avons besoin d'une nouvelle conception des relations entre
nations et peuples, basée sur l'enseignement des Vrais Parents. Nous
avons besoin d'un enseignement qui embrasse à la fois le monde
communiste et le monde démocratique, et qui apprécie à
leur juste valeur les musulmans et les juifs, les noirs et les blancs et tous
les autres peuples.
Si nous regardons les choses du point de vue de Dieu, nous sommes tous en tant
qu'êtres humains, Ses fils ou Ses filles. Dieu n'accuse pas, mais
désire seulement nous aider à expérimenter le plus grand
bonheur les uns avec les autres. Nous avons besoin d'une vision
idéologique capable de convaincre tous les hommes. Tandis que les
barrières tombent, le temps est venu de recevoir un tel enseignement des
Vrais Parents. En fait, le temps est venu où nous pouvons nous attendre
à voir les Vrais Parents. Le temps des plus grands espoirs est
arrivé.
Comme nous l'avons vu, Dieu doit préparer un peuple et un pays, une
nation choisie, qu'Il puisse utiliser comme fondement pour le succès du
Messie. Parce que Dieu travaille au niveau du monde, le Messie doit logiquement
disposer d'une nation à la fois comme moyen d'étendre son
influence et comme moyen de protection et de support.
Quelle est la nation choisie pour ce but ? Beaucoup de chrétiens
pensent que cette nation est Israël, parce que c'est le lieu de naissance
de Jésus et du christianisme, et en même temps la patrie des lieux
saints du judaïsme et de l'islam. Cependant, selon les paroles de
Jésus, nous savons clairement que le Retour du Fils de l'homme ne se
produira pas en Israël, mais dans la nation qui produira les fruits de la
préparation (Mt 21:33-43). Israël, qui signifie "vainqueur",
représente le statut de la nation choisie et il peut être
donné à un autre pays.
Dieu a préparé Israël pendant deux mille ans pour la
première venue du Messie. Pour la Seconde Venue, Dieu doit avoir
préparé une autre nation choisie. Comme nous l'avons
déjà vu, l'histoire se répète. Dieu est un Dieu
parfait et Son plan est parfait, mais quand les hommes échouent dans
l'accomplissement de leur part de responsabilité, Il doit recommencer.
Dieu utilisera le même plan pour la Seconde Venue et préparera une
nation exactement de la même manière qu'il y a deux mille ans.
a. Une histoire de souffrance
Pour comprendre les qualifications de la nation choisie, prenons l'exemple
d'Israël. Nous constatons d'abord que ce peuple a beaucoup souffert et a
été l'objet du coeur de Dieu. Israël il y a deux mille ans
était une petite nation pauvre, mais c'était la superpuissance de
l'hébraïsme, de la foi en Dieu. Ce pays quasiment inconnu, avec un
peuple unique, doté d'une langue unique fut occupé et
opprimé par l'Empire romain, la superpuissance matérielle de
l'époque.
Non seulement le pays d'Israël était occupé par les
Romains, mais il se trouvait aussi entouré de pays puissants qui
l'avaient dominé dans le passé. Le mode de vie des Juifs,
où la religion jouait un rôle capital, était très
différent de celui de leurs voisins et ils étaient sans cesse
confrontés au problème de la conservation de leur identité
face à la forte influence des cultures environnantes.
Parce que Dieu voulait utiliser les Juifs pour détruire le pouvoir du
mal sur la terre, Satan ne voulait pas qu'ils établissent un Fondement
pour le Messie. Par conséquent, plus ils exprimaient leur foi en Dieu,
plus Satan leur créait des problèmes. D'un autre
côté, ces difficultés leur permirent de comprendre la
souffrance du coeur de Dieu qui eut à endurer une douleur continuelle et
des trahisons répétées sans qu'Il ait jamais rien fait de
mal.
Comme Israël, la nation choisie moderne devra avoir une histoire de
souffrance. Par dessus tout, elle devra devenir l'objet du coeur de Dieu et
être sensible à Sa souffrance. Le peuple élu aura un coeur
humble afin d'être prêt à la venue des Vrais Parents.
b. La religion centrale
Durant deux mille ans, Dieu travailla avec les Israélites, leur
donnant une compréhension profonde de Son coeur et de Sa volonté,
et un mode de vie moral grâce à la religion du judaïsme -
instaurée par Moïse - et aux prophètes. Cette religion les
prépara spirituellement à recevoir les paroles de Jésus.
De la même manière, Dieu doit choisir une nation qui suive la
tradition et les enseignements de Jésus. Cette nation doit être
profondément chrétienne.
c. La ligne de front entre hébraïsme et
hellénisme
Une troisième caractéristique d'Israël est qu'elle fut
occupée par l'Empire romain à l'époque de Jésus.
Rome représentait le développement de l'hellénisme voulu
par Dieu. Cette superpuissance militaire, économique et technologique
s'évertuait à unir tous les peuples du monde sous la même
souveraineté. Représentant le pouvoir hellénique, elle
occupait Israël, cette petite nation qui représentait
l'hébraïsme. A travers ces deux nations, deux conceptions du monde
s'affrontaient, l'une centrée sur l'homme et l'autre centrée sur
Dieu. Une fois encore, on peut s'attendre à trouver dans la nation
choisie la ligne de front de la confrontation entre les mouvements modernes de
l'hellénisme et de l'hébraïsme.
d. Une période d'indemnité
nationale
Le quatrième point concerne l'indemnité nationale pendant une
certaine période de temps basée sur le nombre quarante. Tout au
long de l'histoire de la restauration, le nombre quarante a été
associé à une période d'indemnité, comme les
quarante jours du déluge au temps de Noé ou les quarante jours de
jeûne de Jésus. Les Hébreux furent aussi esclaves pendant
quatre cents ans (dix fois quarante ans) en Egypte.
Par ailleurs, pendant les quatre cents ans entre le dernier prophète,
Malachie, et l'arrivée de Jésus, les Juifs souffrirent de
l'occupation de leur pays par diverses puissances, dans un climat de confusion
spirituelle et d'attente de la venue du Messie. Ce fut une période de
préparation intérieure et extérieure. La nouvelle nation
choisie devra endurer une période d'indemnité nationale similaire
juste avant la Seconde Venue.
e. Les prophéties concernant le Messie
Finalement, Israël reçut des prophéties annonçant la
venue du Messie. La Bible dit : "Mais le Seigneur Yavhé ne fait
rien qu'il n'en ait révélé le secret à ses
serviteurs les prophètes" (Am 3 : 7). Afin d'aider les
hommes à accomplir avec succès leur responsabilité, Dieu
envoya des messages au peuple élu pour le préparer à
recevoir Son Fils et travailla des siècles durant à renforcer sa
foi grâce aux prophéties. C'est pour cela que les Juifs du temps
de Jésus cherchaient désespérément le Messie.
La Bible raconte que des dirigeants juifs allèrent voir Jean-Baptiste
pour lui demander s'il n'était pas celui qu'ils attendaient. A notre
époque, un autre peuple doit avoir reçu
régulièrement des messages, le préparant à
accueillir le représentant de Dieu afin d'aider celui-ci à
restaurer le monde.
Il est impossible de prouver quelle est la nation la plus qualifiée
pour servir de nouveau lieu de naissance au Messie. Cependant, certaines
indications peuvent nous permettre de sélectionner les pays les plus
probables. En observant l'histoire des religions, nous constatons que toutes
les grandes religions sont parties du continent asiatique. Il est donc
vraisemblable que le Messie, qui représente l'aboutissement du but des
religions, apparaisse également en Orient. La Bible laisse entendre que
le Messie viendra d'une nation de l'Est (Mt. 24 : 27).
Traditionnellement, le centre de l'Orient est l'Extrême-Orient, à
savoir la Chine, le Japon, la Corée et une partie de l'ex-Union
Soviétique.
De ces pays, la Chine et le Japon n'ont pas de fondement chrétien.
L'ex-URSS a une forte tradition chrétienne, mais elle a vécu
pendant longtemps sous un régime athée qui aurait
représenté un grave danger pour la vie et la mission du Messie.
La nation qui répond le mieux aux qualifications décrites est la
Corée. Le Principe de l'Unification révèle en effet que
cette nation est bien la Corée.
a. Une histoire de souffrance
La Corée est une nation péninsulaire située entre
plusieurs puissances : la Chine, le Japon, la Russie et la Mongolie.
Durant ses quatre mille trois cents ans d'histoire, elle a été
envahie plus de neuf cents fois, sans avoir jamais attaqué aucune autre
nation. Il y a une quarantaine d'années, elle a encore été
victime d'une agression sanglante. La stratégie de Dieu consiste
à remporter la victoire après avoir été
attaqué injustement. Comme les Juifs en Israël, les Coréens
ont conservé leur culture spirituelle unique et leur identité en
tant que peuple en dépit des invasions et des influences de toutes
sortes. Au cours de cette histoire de souffrance, la Corée a pu
comprendre le coeur de Dieu qui n'a Lui-même jamais connu la paix.
b. Une religion centrale
Une seconde qualification est que la Corée possède un fondement
chrétien très fort. Traditionnellement, c'était une nation
bouddhiste et confucéenne. Il y a plus de cent cinquante ans, le
christianisme a commencé à prospérer grâce aux
missionnaires venus d'Occident. La capitale de ce qui est aujourd'hui la
Corée du Nord était appelée "la Jérusalem de
l'Est", à cause de ses nombreuses églises et de sa ferveur
chrétienne. Aujourd'hui, plus de trente pour cent des Coréens du
Sud sont chrétiens et le christianisme est devenu la religion principale
de ce pays.
En deux siècles seulement, l'Eglise catholique a reconnu deux cents
saints en Corée, alors que beaucoup de nations européennes n'ont
pas eu cette distinction après deux mille ans d'influence de l'Eglise.
Les églises protestantes y ont aussi connu un très grand
succès.
En outre, il ne s'agit pas d'une forme banale de christianisme.
L'évangéliste américain Billy Graham a rendu visite aux
églises de Corée dans les années soixante-dix. Il a
été si surpris par leur degré de ferveur qu'il a
déclaré que, si l'Occident avait envoyé des missionnaires
en Corée au siècle dernier, le temps était venu maintenant
pour la Corée d'envoyer des missionnaires en Occident pour y raviver la
foi.
Puisque les Vrais Parents représentent l'accomplissement de l'espoir de
toutes les religions, la nouvelle nation élue devrait aussi
refléter le fruit de toute la préparation religieuse pour le
Messie. A côté du bouddhisme et du confucianisme, le judaïsme
et l'islam et d'autres religions sont aussi présents en Corée. Ce
pays a conservé pendant quatre mille ans sa foi en un Dieu unique,
à l'instar d'Israël. Sa culture spirituelle se reflète dans
son drapeau qui symbolise le ciel et la terre.
c. La ligne de front entre hébraïsme et
hellénisme
Troisièmement, la nation élue doit servir de ligne de front
entre l'hébraïsme et l'hellénisme, c'est-à-dire de
point de confrontation entre la démocratie et le communisme. A la fin de
la Seconde Guerre mondiale, la Corée fut libérée de
quarante ans d'occupation japonaise. Les armées qui
libérèrent et occupèrent la moiti&eacÑte; nord de la
péninsule étaient les armées soviétiques, et au
sud, vinrent les armées américaines. Finalement, la
péninsule fut divisée en deux pays séparés. Entre
les deux côtés, une barrière infranchissable fut
érigée sur le trente-huitième parallèle. C'est la
frontière fortifiée la plus gardée militairement du monde
entier.
Alors que le régime communiste s'est effondré dans l'ex-Union
Soviétique et que des réformes politiques et économiques
se développent en Chine, la Corée du Nord reste le dernier
bastion au monde du marxisme fondamentaliste. Bien que le mur de Berlin se soit
écroulé et que l'Orient et l'Occident s'unissent en Europe, la
division entre la Corée du Nord et la Corée du Sud reste la ligne
de front symbolique entre le communisme et la démocratie.
d. Une période d'indemnité
nationale
Une quatrième qualification est que la Corée a traversé
une période d'indemnité nationale de quarante ans, à
l'époque prévue pour la venue du Messie. En 1905, elle fut
occupée par les Japonais et en 1910, elle devint territoire japonais. Ce
fut le début d'une période d'intense persécution. Les
Japonais tentèrent de détruire la culture coréenne. Ils
interdirent, par exemple, de parler coréen en public, seule la langue
japonaise était autorisée. Ils détestaient alors tout ce
qui venait de l'Occident, aussi le christianisme fut-il interdit. Les
chrétiens durent vivre en cachette et cela ne fit que renforcer leur
foi. Beaucoup furent tués, simplement pour leurs croyances religieuses.
Cette souffrance prit fin en 1945 avec la défaite des Japonais dans la
Seconde Guerre mondiale.
e. Les prophéties concernant le Messie
Le dernier point concerne les prophéties relatives au Messie. Il y a
environ cinq cents ans, les Coréens reçurent une
révélation écrite dans un livre appelé Chung Gam
Nok. Cette révélation confucéenne disait qu'un homme
viendrait et qu'il serait le nouveau roi de la Corée et de toute
l'humanité. Bien que le roi en place à l'époque
interdît et détruisît ce livre, l'attente messianique fit
partie intégrante de la culture coréenne depuis cette
époque.
Plus récemment, les chrétiens coréens ont activement
attendu la venue imminente du Messie. Pendant la persécution japonaise,
beaucoup de chrétiens ont gardé la foi parce qu'ils se sentaient
comme les Juifs à Rome et qu'ils avaient la certitude que le Christ
viendrait bientôt.
De plus, divers groupes chrétiens de Corée au siècle
dernier ont reçu des prophéties et des révélations
étonnantes. Par exemple, un groupe eut l'inspiration de donner à
Jésus le traitement royal qu'il n'avait jamais reçu en tant que
Messie durant sa vie sur terre. Les membres de ce groupe consacrèrent
tout leur temps et leur argent à préparer des repas copieux et de
riches vêtements pour chaque jour de sa courte vie. Ils
représentaient ainsi toute l'humanité se repentant d'avoir
méprisé et rejeté Jésus et se préparant
à honorer le Messie de la Seconde Venue.
Le Moyen Orient fut le centre de l'évolution historique, au temps de
Jésus. Plus tard, l'Europe devint ce centre, puis les Etats-Unis.
Maintenant, l'ère Pacifique a commencé et l'Asie sera le
centre de l'histoire quand nous entrerons dans le vingt et unième
siècle. Ce n'est pas par hasard si la Corée, avec son
mélange de culture orientale et occidentale et lieu de confrontation
entre le communi me et la démocratie, attire souvent l'attention du
monde.
Quand la péninsule coréenne sera effectivement unifiée,
elle sera le pont qui unifiera la Chine, le Japon, la Russie et les Etats-Unis.
Sur ce puissant fondement, l'influence du Messie pourra s'étendre aux
autres pays de la terre. Il est dans la logique de l'histoire que les Vrais
Parents apparaissent en Corée pour enseigner l'amour vrai qui ouvrira
l'ère de l'harmonie et de la paix.
Tous les hommes partout dans le monde ont cherché un leader qui puisse
les sortir de la tragédie et de la confusion de la condition humaine
pour réaliser les idéaux les plus nobles. Cet espoir a parfois
amené plus de souffrances encore, car les hommes ont souvent
placé leur confiance dans des imposteurs et des tyrans qui les ont
trahis. Pourtant l'espoir d'un salut reflète le plan de Dieu dans
l'histoire de la restauration ; Il veut envoyer les Vrais Parents qui
remporteront la victoire sur le mal et montreront aux hommes comment
réaliser un monde idéal centré sur l'amour de Dieu.
Notre grand souci est de savoir qui est le Messie. L'identité des Vrais
Parents est quelque chose que seul Dieu peut révéler aux hommes
dans le secret de leur coeur et de leur raison. Le Principe de l'Unification
nous fournit des lignes directrices qui permettent de comprendre les
qualifications du Messie.
Le Messie, figure centrale de l'histoire et Nouvel Adam, doit
être une personne physique ; il ne peut pas être une
idée ou un esprit. Il vient pour réparer la faute commise par le
premier Adam et achever l'oeuvre du Christ. Jésus nous a appris à
prier : "Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel". Le Messie doit faire en sorte que Dieu et Son
amour deviennent réalité sur la terre, comme Jésus
lui-même l'avait souvent mentionné.
Le monde idéal de Dieu doit commencer avec une personne qui
réalise le but de la vie humaine, les trois bénédictions.
Seul un homme de chair et de sang peut parfaire sa personnalité,
établir une vraie famille et régner comme il convient sur toutes
les choses de la création. Seul un être charnel peut nous servir
d'exemple.
Puisqu'il doit parachever l'oeuvre de Jésus, il doit être un
homme à l'apparence ordinaire, comme lui. Jésus a souvent
mangé avec des personnes qui ne le reconnaissaient pas comme le Messie.
De ce fait, il faut avoir la foi pour le connaître et le suivre. Il est
très facile de supposer qu'il est simplement un homme bon mais
déchu comme les autres et non la personne centrale de la Providence de
Dieu sur la terre.
Bien que beaucoup puissent venir pour prétendre être celui qui
doit nous guider et nous sortir des ténèbres, le véritable
Messie comprend qu'il est venu pour une mission de douleur : une vie
d'indemnité pour les crimes de l'humanité. Le Messie sera
finalement honoré en tant que tel, mais uniquement après avoir
payé un prix très élevé en souffrances et en
accomplissements. Il sait qu'il sera vraisemblablement mal compris, comme le
fut Jésus. Bien qu'il fût un homme d'une sagesse et d'une
bonté infinies, Jésus fut constamment accusé d'ambitions
politiques, d'immoralité, d'hérésie et d'utiliser des
forces de persuasion diaboliques. Le Messie sera très aimé par
d'innombrables personnes, mais aussi persécuté par beaucoup
d'autres.
Nombreux sont les hommes de bien que Dieu utilise pour réaliser Son
idéal. Ils travaillent au sein de leur famille, de leur nation ou du
monde pour amener plus de vérité, de justice et d'amour.
Cependant, il existe une personne unique pour notre époque. Voyons
maintenant quelles sont les qualifications spécifiques du Messie.
Premièrement, le Messie connaît et révèle le coeur
de Dieu. Jésus nous raconta plusieurs histoires inoubliables pour nous
faire ressentir le coeur de Dieu, l'histoire de ce fils prodigue, notamment,
accueilli à bras ouverts par son père. Une autre, l'histoire de
la brebis perdue, qui compare Dieu à ce berger abandonnant ses
quatre-vingts-dix-neuf brebis pour retrouver celle qui s'était
égarée et se trouvait en danger.
Cette compréhension de l'amour profond de Dieu pour chaque personne
était révolutionnaire à cette époque et difficile
à comprendre. Jésus ne parla pas seulement de cet amour mais le
vécut au point de pardonner à ceux qui étaient sur le
point de le tuer. Comme Jésus, le Messie du Retour connaîtra le
coeur de Dieu et l'exprimera par des paroles et par des actes d'une
manière encore plus profonde correspondant à la
sensibilité de notre époque.
Deuxièmement, le Messie expose l'origine du mal et de la souffrance.
Jusqu'à présent, la religion a donné des explications sous
forme de symboles, comme l'histoire de la Chute dans la Bible. Lors de la
Seconde Venue, la cause exacte des crimes et des conflits sera expliquée
d'une manière concrète, qui nous permettra de résoudre
vraiment le problème du mal. Seule une personne qui a surmonté le
mal en lui-même peut être à l'origine d'une telle
révélation. C'est une qualité que seul possède le
Messie.
De même que nous allons consulter un médecin pour qu'il
découvre et guérisse notre maladie, nous avons besoin d'une
personne vraie, libre de toute tendance à l'autodestruction, qui nous
aide à comprendre et à surmonter notre nature déchue.
Troisièmement, le Messie apporte une nouvelle compréhension de
la vérité. On n'enseigne à un enfant que ce qu'il peut
comprendre. Nous le mettons en garde contre le feu en exprimant une
interdiction sous forme de commandement. Plus tard, nous lui donnerons des
explications sur le caractère dangereux du feu. Enfin, lorsqu'il sera
adulte, il comprendra le sens de l'interdiction.
De la même manière, la vérité intérieure
nous a été transmise à travers des religions qui ont des
milliers d'années d'existence. Les hommes d'aujourd'hui ont
développé un esprit scientifique grâce aux efforts de Dieu
tout au long de l'histoire. Nous avons besoin d'une nouvelle expression de la
vérité intérieure qui corXesponde à notre
époque. Nous avons besoin d'une entente harmonieuse entre la science et
la religion pour nous aider à unir notre esprit et notre corps.
Jésus disait qu'il avait encore beaucoup d'autres choses à dire,
mais qu'il ne pouvait les exprimer parce que les hommes n'étaient pas
prêts à les recevoir. Lors de la Seconde Venue, ces secrets seront
révélés. Il en est ainsi pour que nous puissions nous
développer jusqu'au point de pleine maturité spirituelle, afin
d'établir le monde idéal avec les Vrais Parents.
La quatrième qualification de l'élu de Dieu est qu'il doit
apporter l'harmonie entre toutes les races, les religions et les nations. Dieu
est "aveugle aux couleurs". Il ne se soucie pas des différences de race,
de religion ou de nationalité, mais s'intéresse plutôt aux
profondes similitudes entre les hommes. Pour Lui, notre qualité la plus
importante est que nous sommes Ses enfants.
Jésus traitait tous les gens avec respect, homme ou femme, juif ou
romain, riche ou pauvre, saint ou pécheur, malgré tous les
préjugés de son époque. Ainsi le Messie luttera contre
toute forme d'hypocrisie et de racisme. Il ne se contentera pas d'aider les
gens de sa race ou de son pays mais travaillera pour toute l'humanité.
Agissant comme un parent avec tous les hommes de la terre, il lancera des
projets pour unir des groupes de gens hostiles, sur la base du service et de
valeurs communes. Il parrainera des rencontres pour qu'un dialogue s'instaure
entre les différents sortes de personnes, pour que les
incompréhensions et les conflits puissent être surmontés.
Il se donnera pour but d'éduquer tous les enfants de Dieu à se
voir mutuellement à travers les yeux de Dieu. C'est la seule base
réaliste pour une paix durable sur la terre.
Enfin, cinquièmement, le Messie inaugurera une stratégie
concrète pour restaurer le monde. De nombreux visionnaires viendront,
mais seule la personne centrale choisie par Dieu développera une
stratégie capable de réaliser effectivement le monde
idéal. Après avoir accompli lui-même les trois
bénédictions, le Messie étendra cet idéal à
ses disciples pour guider un mouvement mondial de restauration et
anéantir les nombreux maux qui semblent encore impossibles à
surmonter.
A l'échelle planétaire, il gérera de vastes ressources
humaines et matérielles pour combattre les ennemis de
l'humanité : la guerre, la pauvreté, l'ignorance et la
corruption. Des responsables dans les domaines de la science, de la politique,
de l'art, des affaires, de la religion et d'autres domaines encore, se
rassembleront autour de lui pour concentrer leur énergie à
résoudre les problèmes mondiaux. Les hommes de foi et les hommes
d'action verront en lui l'espoir de réaliser le monde auquel Dieu et
l'humanité ont rêvé depuis si longtemps.
Jésus se trouva confronté à toutes les forces
spirituelles et sociales de son temps, mais persévéra, même
au-delà de la mort. Le nouveau Messie sera aussi confronté
à l'opposition des églises, des gouvernements et des puissances
de la terre. Malgré cela, il n'abandonnera jamais la lutte tant qu'un
fondement d'amour vrai ne sera pas établi au niveau mondial pour les
familles, la société et toutes les nations.
Notre temps est un temps d'espoir sans précédent. Il nous
appartient désormais de découvrir les Vrais Parents, de soutenir
leur combat pour l'amour vrai, en accomplissant notre part de
responsabilité et notre restauration personnelles. Ainsi, nous
participerons à la réalisation du grand rêve de
l'humanité, la recréation du monde originel que Dieu et l'homme
ont ardemment désiré depuis l'aube des temps.
c c c
L'Ere du Testament accompli
Introduction au Principe de l'Unifica ion.
Nul n'ignore le nom du Révérend Moon. On l'a soumis aux
attaques les plus violentes, on a répandu l'effroi autour de son nom. Sa
vie a été une succession d'épreuves douloureuses, il a
connu six fois la prison, la torture et les camps de concentration
communistes.
Et pourtant, rien ni personne n'a pu arrêter Sun Myung Moon qui au
milieu des persécutions les plus terribles, ne s'est jamais
départi d'une volonté inébranlable et d'un sens de
l'humour à toute épreuve. Malgré une vie
déjà bien remplie, il continue de sillonner le monde, d'organiser
de vastes rassemblements. Il est aujourd'hui reconnu, par un nombre croissant
de personnes dans le monde entier, comme le plus fervent des hommes de Dieu,
visionnaire et porte-voix de la vérité divine dans la confusioX
du monde moderne. En 1992, le Révérend Moon et son épouse
ont béni en mariage 30.000 couples dans le grand stade olympique de
Séoul.
Le temps de la controverse étant aujourd'hui dépassé, il
est impératif d'étudier le Principe de l'Unification,
révélation de Dieu qui s'adresse à tous les
assoiffés de vérité, de justice et d'amour. Le Principe de
l'Unification est l'instrument incontournable pour mettre un terme à la
souffrance humaine et répondre aux interrogations qui ont
tourmenté l'homme depuis l'aube des temps sur l'existence de Dieu, le
but de Sa création, l'origine du mal, la Providence du salut.
Annonçant l'ère de l'amour vrai sur la terre, il est le sceau du
Testament Accompli.
Il est l'oeuvre individuelle, exclusive et bénévole de Damian Anderson et Jean-Philippe Odent
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