9 Rue de Châtillon 75014 PARIS
Tel 45.45.88.88 ou 45.45.54.13
Réponse de l'Eglise de l'Unification à l'article de Peter Mc Gill
publié dans "LE MONDE Diplomatique" d'avril 1996.
Laurent LADOUCE
Président de l'AES-UCM
9 Rue de Châtillon 75014 PARIS
Tel 45.45.88.88 ou 45.45.54.13
REPONSE PUBLIQUE
Paris, le 29 janvier 1996
Lettre ouverte dénoncant Mr. CASTAGNOU,
Vice-Président du Groupe Socialiste et
Conseiller de PARIS, pour
INCITATION A LA DISCRIMINATION RELIGIEUSE.
Laurent LADOUCE
Président de l'AES-UCM
Laurent LADOUCE
Président de l'AES-UCM
9 Rue de Châtillon 75014 PARIS
Tel 45.45.88.88 ou 45.45.54.13
Communiqué de presse
Paris, le 29 janvier 1996
L'origine de cette explosion est pour l'instant indéterminée, mais tout laisse à croire qu'il s'agit d'un geste criminel. Un engin semble avoir été placé juste devant l'entrée du 9. L'AES-UCM fait confiance aux services de police pour élucider les origines d'un éventuel attentat.
Nous n'avons reçu, préalablement à cet incident, ni appel téléphonique, ni menace écrite ou verbale. Par ailleurs, aucun individu ou groupe quelconque n'a pour l'instant avoué de participation morale ou matérielle à ce qui semble être un attentat. L'adjoint au maire du 14e, venu rapidement sur les lieux a pu confirmer lui-même à la police le caractère tout à fait paisible de nos rapports avec le voisinage immédiat.
Par conséquent, en l'absence d'une manifestation précise d'hostilité particulière à notre égard, nous pouvons simplement rappeler aux autorités et à l'opinion publique de ce pays, ainsi qu'aux hommes et aux femmes de presse, le devoir absolu de respecter sans aucune restriction ni réserve la liberté de penser et de croire, qui est l'un des fondements de la République. Toute campagne de presse fondée sur des amalgames hâtifs, toute "chasse aux sectes" ( pour reprendre une expression très malvenue du magazine "Le Point" ) déclenchée par des groupes de pression, est susceptible d'allumer à tout moment une violence aveugle. S'il s'avère que notre Eglise était visée en tant que telle, alors que la volonté de lynchage médiatique a rarement été aussi puissante, ce serait à nouveau la preuve que le sectarisme anti-religieux est bien plus délictueux et criminel que le phénomène qu'il prétend combattre, sans jamais essayer de le comprendre.
D'autre part, la responsabilité de l'UNADFI dans ce climat ne saurait être minimisée. Un exemple parmi d'autres : le vendredi 3 novembre dernier, à 12 heures 30 sur Europe 1, Mme Ovigneur, représentant l'UNADFI, était interviewée au sujet de la visite prochaine du Révérend Moon en France. Elle déclarait, avec un enthousiasme évident : "Vraiment, je comprend si des gens mettent des bombes". Apparamment, cette remarque a donné des idées à certains ; elle porte aujourd'hui les seuls fruits qu'elle était susceptible d'engendrer.
Malheureusement, la presse se fait systématiquement l'écho des propos haineux de l'UNADFI, ignorant le fait que cette organisation est de plus en plus critiquée par les universitaires, les seuls qui aient étudié sérieusement les nouveaux mouvements religieux. Le professeur Massimo Introvigne, par exemple, une autorité internationale sur cette question, accuse l'UNADFI de harceler les grands nouveaux mouvements religieux respectueux de la loi et d'être entièrement inefficace concernant les mouvements véritablement dangereux qui sont pourtant, selon Introvigne, facilement repérables (pire : de détourner l'attention du véritable danger). L'amalgame est dangereux. Depuis 20 ans, ce sont surtout les adversaires de la liberté religieuse qui suscitent la violence. Il y a pratiquement 20 ans, jour pour jour, un attentat de très forte puissance contre nos locaux de la Villa Aublet, dans le 17e arrondissement, avait failli coûter la vie à l'une de nos missionnaires norvégiennes. Cet attentat aveugle, jamais élucidé, avait été suivi d'innombrables menaces et alertes à la bombe.
Nous espérons que tout le monde pourra méditer sérieusement sur les conséquences de l'intolérance et réfléchir aux moyens de faire réellement respecter la liberté religieuse en France.
Laurent LADOUCE
Président de l'AES-UCM